Ce que vous devez ABSOLUMENT savoir sur l’évolution du marché de la vanille ces dernières années

La vanille est le fruit issu de l’orchidée  connue habituellement sous l’appellation « vanillier » (il en existe plusieurs espèces). Elle pousse dans la majorité des cas au sein des sous-bois des forêts tropicales humides et se reproduit à l’aide du bouturage. Cette épice a la forme d’une gousse. Il bénéficie d’un parfum et d’une saveur richement aromatique grâce à un processus long et très méthodique. Le marché dans ce domaine a fortement évolué ces derniers temps.

La situation du marché de la vanille dans le monde

La vanille s’utilise principalement comme ingrédient aromatique en pâtisserie. Mais elle s’intègre aussi comme parfum dans les produits cosmétiques ou les bougies, dans les désodorisants d’intérieur ou encore les soins médicaux. Les États-Unis, la France ainsi que l’Allemagne sont les principaux importateurs, qui détiennent environ 80 % du commerce mondial. Viennent par la suite le Japon et le Canada.

En termes de quantité, les États-Unis tiennent la tête en important plus de 60 % de la production de vanille naturelle du monde. Deux facteurs expliquent cette dominance en consommation. Le premier est lié au superbe produit « Vanilla Ice Cream », très plébiscité des Américains. Le second concerne une pratique, qui n’est pas très courante en Europe, dont la consommation volontiers des extraits de vanille en tant qu’exhausteur et adoucisseur de goût.

La France et l’Allemagne préfèrent par contre l’usage des gousses. Il est à noter d’ailleurs que le record de consommation par tête d’habitant revient au Danemark avec un taux de 4,57 grammes par personne. Depuis une dizaine d’années, les quantités demandées par les pays importateurs sont d’environ 2500 tonnes par an. Madagascar assure essentiellement l’approvisionnement mondial en vanille.

Qu’en est-il de l’offre et de la demande ?

L’offre sur le marché de vanille n’est pas conséquente comparée à la demande, du fait de son cycle de production étant de 3 à 5 ans. C’est pour cette raison que la Banque mondiale, l’Union européenne, ou encore le Gouvernement indien ont lancé, il y a plusieurs années, des plans de production dans différents pays.

Mais la hausse spéculative des prix a incité les paysans de certains pays à cultiver également des quantités très importantes. Elle est due en fait au vol de gousses de vanille, à la complexité de la pollinisation, aux conditions climatiques extrêmes ainsi qu’à l’évolution des nouvelles tendances alimentaires « naturelles ».

Les secteurs qui consomment cette épice se révèlent en pleine croissance, notamment les industriels agroalimentaires et cosmétiques. La demande augmente, qu’il s’agisse du produit brut, pulvérisé ou broyé.

De plus en plus sensibles aux composants des produits, les consommateurs portent une attention particulière à la provenance des ingrédients. Certains éléments et la présence des additifs peuvent être nuisibles à la santé. La crise de la pandémie du COVID a en plus renforcé cette tendance vers l’usage de la vanille bio et produit du commerce équitable. Le marché de la vanille s’est ainsi développé et largement approvisionné.

La concurrence de la vanille synthétique

Outre le safran, la vanille naturelle vaut de l’or et atteint jusqu’à 250 $/kg. Elle est considérée en tant que seconde épice la plus chère de la planète. C’est difficile, voire impossible de faire des affaires dans cette situation. Les industriels de l’agroalimentaire cherchent ainsi à quitter les fruits originaux du vanillier et optent pour d’autres formules.

Le marché de vanille naturelle fait face de nos jours à la concurrence de la vanille de synthèse, qu’on doit au chimiste allemand dénommé Wilhelm Haarmann. Moins chers, les arômes artificiels ont commencé à envahir les boutiques et magasins, ce qui a fait chuter les prix de la vanille ces dernières années. Une chute notable est constatée en 2020.

Mais même si cette vanille artificielle essaie de gagner du terrain, bon nombre de domaines restent encore fidèles à la version naturelle.